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Jean-Jacques Rousseau et la musique

Portrait de Jean-Jacques Rousseau.
Rousseau (de profil) et Rameau (de face) dans le salon de Madame Geoffrin,
tableau d’Anicet Lemonnier.
Portrait de Jean-Jacques Rousseau.
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Évoquer l'œuvre de Rousseau, c'est le plus souvent insister soit sur des textes dits littéraires soit sur les ouvrages philosophiques. Nous voilà déjà avec un Jean-Jacques Rousseau divisé en deux.

Un troisième aspect de l'œuvre, le plus souvent passé sous silence, est lié au rapport très intime que Rousseau entretient depuis son enfance avec la musique : il devient compositeur après une formation autodidacte, mais aussi copiste et enfin, théoricien engagé de la musique. C'est comme compositeur que le jeune Rousseau aime à se présenter, et c'est avec un traité de composition musicale qu'il monte à Paris, avec aussi, il est vrai, sa comédie «Narcisse». Mais c'est grâce aux articles musicaux qu'il rédige pour l'Encyclopédie, que nous commençons à connaître l'écrivain Jean-Jacques Rousseau. Rappelons qu'il est l'auteur d'un petit opéra, un intermède comme on disait alors, le Devin de village, qui fait un véritable triomphe, tant à la Cour qu'à la ville.

Ainsi Rousseau est doublement célèbre dans les années 1751-1752, pour son premier discours (sur les sciences et les arts ...) et pour son œuvre musicale. La copie de partitions est censée ensuite permettre l'indépendance financière à un Rousseau retiré de le vie parisienne. Enfin, à la fin de sa vie, Rousseau compose un opéra qui restera inachevé : Daphnis et Chloé.

Ce n'est pas tout, la musique, contrairement à ce qui se passe aujourd'hui, est, à l'époque, au centre des préoccupations des philosophes, en particulier des Encyclopédistes. Une tempète s'abat sur le monde musical, mais dépasse vite ses fronières, la Querelle des Bouffons, qui divise les partisans de la musique italienne et ceux de la musique française. Bien entendu, Rousseau est un Italien et il se mesure au plus grand musicien et théoricien de l'époque : Jean-Philippe Rameau. Du point de vue de leur différent musical les deux hommes sont de véritables ennemis intimes.

La Lettre sur la musique française, l'Essai sur l'origine des langues, le Dictionnaire de musique, ce sont là trois textes essentiels pour la compréhension de la pensée musicale de Rousseau. Mais la relation qui y est établie avec la langue, comme avec la nature du sentiment, dont il est question dans bien d'autres textes, le livret campagnard du Devin de village, ouvre la réflexion sur la musique vers un horizon plus large, celle-ci rend manifeste l'unité d'une pensée dans la diversité des sujets qu'elle aborde.

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